Timbre à date 1er jour
Conçu par : Christelle Guénot
Description | Provenant du carnet 2018 : Arts de la Table |
Commentaire | Plat oblong - faïence de Moustiers-Sainte-Marie (musée de La Faïence) © RMN-Grand Palais - Martine Beck-Coppola Manufacture Olérys et Laugier (1737-1790) - 1ère moitié du XVIIIe siècle - faïence grand feu, en camaïeu ocre, "aux grotesques" : petites figures et animaux hybrides - Haut.: 440 mm / Larg. : 320 mm - La faïence de Moustiers-Sainte-Marie (04-Alpes-de-Haute-Provence) : Les Clérissy (XVIe et XVIIe siècles), venant sans doute d’Italie, sont installés vers 1550, comme "potiers de terre". Pierre Ier est qualifié de "maître faïencier" en 1679. Son fils Antoine est associé à partir de 1702, il est le seul faïencier jusqu’en 1715, puis son fils Pierre II lui succèdera. Ils se spécialisent dans 3 types de décors : scènes de chasse ; "à la Bérain", inspiré des ornemanistes de Louis XIV et pièces armoriées encadrées d’ornements. - Au XVIIIe siècle : Joseph Olérys introduit vers 1737, la polychromie et les décors de grotesques, puis il s’associe avec Jean-Baptiste Laugier en 1739 pour créer une nouvelle fabrique. Joseph II, son fils, lui succède en 1749, et dirige la manufacture jusqu’à sa mort en 1790. Son neveu Jean-Baptiste Chaix prend sa suite jusqu’en 1796. Ils vont se spécia-liser dans les décors : guirlandes et médaillons, fleurs de pomme de terre, grotesques chinois et décor au drapeau, ce sont plutôt des pièces de service. - Aux XVIIIe et XIXe siècle : Joseph Fouque et Joseph-François Pelloquin, s'associent en 1749. Après leur séparation, Fouque rachète la fabrique Clérissy en 1783, et devient le plus important faïencier jusqu’à son décès. Il utilise la technique du petit-feu : c’est peut-être lui qui l’introduit à Moustiers. - Gaspard Féraud et Joseph-Henry Berbegier fondent une nouvelle fabrique en 1779, et restent associés treize années. On leur attribue le décor mythologique de la fin du XVIIIe siècle. Leur production de grand feu a des couleurs très légères. Les Ferrat étaient potiers, ils fondent vers 1763 une fabrique et font construire des fours spéciaux pour le petit feu, dont ils se font une spécialité. Parmi leurs décors, on peut citer le décor au chinois d’après Pillement et le décor maritime, mais aussi beaucoup de pièces inspirées des productions de l’Est de la France. À partir de 1830, toutes les fabriques ferment l’une après l’autre. Celle de Fouque persiste jusqu’à la moitié du XIXe siècle. La faïence de Moustiers est alors oubliée, jusqu’à sa renaissance au XXe siècle. |
Mots clefs | terre cuite - argile - émaillée - vernissée - stannifère - glaçure - céramique - kaolin - arts de la table - |