Timbre : 2018 Talma 1763-1826

François-Joseph TALMA (Paris le 15 janv.1763 / 19 oct.1826) : il fut l'un des meilleurs interprètes de tragédies de l'histoire du théâtre, le plus prestigieux de son époque, suivant en cela Henri-Louis Caïn, dit Lekain (1729-1778, tragédien). En 1776, il se rend en Angleterre pour retrouver son père, devenu dentiste à Londres. Mais son avenir sera plutôt influencé par la découverte du théâtre élisabéthain que par le métier de chirurgien dentiste. En Angleterre, il joue en amateur. Rentré en France, en 1785, il s'établit dans sa spécialité médicale. Talma s'inscrit à la fondation de l'École royale de déclamation en 1786, abandonnant le métier de dentiste. Il débute à la Comédie française en 1787 dans "Le Fanatisme", ou "Mahomet" (1736 / avril 1741), puis il y joue "Brutus" (déc.1730) et "La Mort de César" (1736), des tragédies de François-Marie Arouet, dit Voltaire (nov.1694 - mai 1778, philosophe, conteur, poète, dramaturge et historien). Il crée "Charles IX et la Saint Barthélémy", pièce rebaptisée "Charles IX, ou l’Ecole des rois" (nov.1789) de Marie-Joseph Blaise de Chénier (août 1764 - janv.1811, homme politique, dramaturge, poète, écrivain et traducteur). C'est un immense succès public, mais l'Église fait interdire la pièce à la 33e représentation, mais le 21 juil.1790, la pièce est jouée malgré l'interdiction. La troupe de la Comédie-Française se divise alors entre les "révolutionnaires" avec Talma et les "autres sociétaires" qui refusent de jouer avec lui. Il s'engage de plus en plus politiquement, n'a pas de grandes affinités avec Maximilien Marie Isidore de Robespierre (mai 1758- juil.1794, avocat), mais se lie d'amitié avec un jeune militaire : Napoléon Bonaparte (15 août 1769 - 5 mai 1821, lieutenant, à cette époque).

Talma et ses partisans, sont exclus de la Comédie-Française en 1791 et vont se réfugier dans un nouveau théâtre, la "Salle Richelieu" (architecte : Louis-Nicolas Louis, dit Victor Louis (mai 1731 - juil.1800), dans le Palais-Royal (construit en 1628). La salle prend vite le nom de "Théâtre de la République", et quand les "comédiens-français" sont emprisonnés en sept.1793, on accuse Talma d'avoir comploté contre eux.

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