Timbre : 2020 Sainte Odile (v.662-720)

Adalric, Hetti ou Etichon, duc d’Alsace (v.635-690), attend son premier enfant et espère un fils. Mais c'est une grande déception : Odile de Hohenbourg, naît vers 662, est une fille chétive et aveugle ; le duc la renie et ordonne qu’on la tue, mais Béreswinde sa femme réussit à l’en dissuader. Elle confie alors l’enfant à une nourrice, avant qu’elle rejoigne les Sœurs de Palm (abbaye bénédictine de Baume-les-Dames (25-Doubs), fondée au IVe siècle, et fermée en 1791). A l’âge de 12 ans, l’enfant est baptisée par l’Evêque Erard (ou Ehrhard) de Ratisbonne (Bavière). Elle recouvre la vue ; on lui donne le nom d'Odile ("fille de lumière"). Quelques temps après, Odile désire rentrer auprès de ses parents. Hugues, son petit frère puîné, décide de la chercher, et ce malgré la défense formelle du père. A leur retour à Hohenbourg, le duc frappe mortellement Hugues dans un accès de fureur. Saisi par le repentir, le père tolère alors Odile à Hohenbourg, mais il projette de la marier à un jeune prince de son choix. Par amour pour Dieu, Odile refuse ce mariage. Devant l’obstination du père qui veut la forcer au mariage, elle s’enfuit. Il la poursuit jusqu’en Forêt Noire, près de Fribourg. C’est là que, selon la tradition, un rocher se serait ouvert et Odile s’y réfugia. Etichon comprit alors le destin d'Odile ; il l’accueille à nouveau à Hohenbourg. Pressé par Saint Léger (Léodegard v.615-677/78 - évêque d’Autun, Saône-et-Loire de 657 à 665), un proche parent, il fait alors don du château de Hohenbourg à sa fille. Très rapidement de nombreuses filles rejoignent Odile, pour mener avec elle une vie de prière et de charité. Vers 700, Odile fonde l'abbaye Sainte- Marie de Niedermunster, au pied du Mont Sainte-Odile et y accueille pauvres et infirmes. Odile s’y rendant, depuis Hohenbourg, rencontra un mendiant aveugle et assoiffé ; elle frappa un rocher et il en sortit une eau bienfaisante qui, depuis, ne cesse de couler. Au décès de son père, Odile obtient sa délivrance des tourments de l’enfer. Elle poursuit son œuvre de miséricorde jusqu'à son décès en 720. Son corps est déposé dans un sarcophage, encore visible aujourd’hui dans la Chapelle du Tombeau.

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