Timbre : 2024 JEUX FLORAUX DE TOULOUSE – 700 ANS DE POÉSIE


Description
Emission d'un timbre sur l’Académie des Jeux floraux de Toulouse qui célèbre 700 ans de joutes poétiques.
Commentaire

Le 2 novembre 1323, à Toulouse, sept notables se réunissent dans un jardin pour lancer un appel à des joutes poétiques qui devront se tenir six mois plus tard, trois jours durant. Pour ces amateurs de beaux vers, il s’agit de renouer avec l’esprit des troubadours si présent à la cour des comtes de Toulouse (lignée éteinte en 1271, puis Toulouse revient dans le giron de la Couronne), alors que la tutelle du roi de France (Charles IV, dit Le Bel, règne 1322 à 1328) s’étend sur la région, d’affirmer leur attachement à la langue d’oc (langue romane, issue du latin du Pays d'Oc). Le 3 mai 1324, poètes du midi de la France et d’ailleurs se pressent à Toulouse pour concourir. Pour fêter l’événement, une pièce d’orfèvrerie, une Violette d’or, est offerte au lauréat par les sept notables et, à partir de 1325, par les administrateurs de la ville : les Jeux floraux sont nés. Au fil des années, ils se pérennisent,

sous l’oeil vigilant des mainteneurs qui ont succédé aux fondateurs et, à partir du XVIe siècle, sous le patronage d'une noble dame toulousaine, Clémence Isaure, figure légendaire dont le legs aurait permis de financer les fleurs. Amoureuse des arts et de la poésie, elle aurait légué tous ses biens à la ville à condition que les séances du "Consistoire du Gai Savoir" (Consistori del Gay Saber) soient organisées chaque année (elle deviendra "Académie royale des Jeux floraux" en 1694, par lettres patentes de Louis XIV).

Visuel : l'hôtel d'Assézat (1555-1562, siège des académies et sociétés savantes) avec le détail du sommet de la tour d'escalier en brique, du pavillon d'angle de la cour d'honneur, édifié d'après un "tempietto" italien, avec ses deux terrasses et son chemin de ronde. + le bouquet de fleurs variées : la violette, l'églantine, le souci, l'amarante et le lys.

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