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Timbre : 1963 PIERRE DE MARIVAUX 1688-1763

  • Mesures
  • Format d'imp 36 x 22 mm
  • Dents incluses 40 x 26 mm
  • Forme horizontal
  • Phosphore Non
  • Impression Taille-douce
  • Complément xxxxx
  • Couleur vert-bleu et lie-de-vin
  • Valeur 30 c + 10 c
  • Dentelure 13
  • Emis en feuille de 50 TP
  • Quantité 1 950 000
  • Auteurs
  • Dessinateur Albert Decaris
  • Graveur Albert Decaris
  • Mise en page xxxxx
  • Mentions © ADAGP
  • Numéros & Dates
  • N° Philatelix 1498
  • N° Michel 1424
  • Date d'émission 25/02/1963
  • Date de retrait 12/10/1963
  • Classements
  • Groupe
    Personnages célèbres 1963
    Catégorie
    Timbres poste
    Familles
    Journaliste / Chroniqueur écriture personnages
    Usage
    cartes postales pour l'étranger
    Régions
    Île-de-France
    Départements
    Paris
Description
Pierre de Marivaux (1688-1763), journaliste, auteur dramatique et romancier, né à Paris
Commentaire

En février 1963, La Poste française rend hommage à Pierre de Marivaux avec un timbre-poste émis au profit de la Croix-Rouge, célébrant l’un des plus subtils analystes du cœur humain.

À vrai dire, Marivaux est souvent réduit à l’image d’un écrivain léger, amateur de galanteries raffinées… Pourtant, derrière le fameux "marivaudage" se cache une œuvre bien plus profonde. Après avoir tout perdu lors de la banqueroute de Law en 1720, Marivaux devient homme de lettres par nécessité. Euh… pas seulement dramaturge, mais aussi essayiste : il anime des journaux inspirés du "Spectator" anglais, nourrissant la pensée des salons parisiens. Par ses romans — "La vie de Marianne", "Le paysan parvenu" — il s'attaque aux travers de son époque, oscillant entre satire discrète et premiers pas du réalisme moderne.

Côté théâtre, ses trente-deux pièces ne se bornent pas au badinage amoureux. Entre comédies sociales ("L'Île des Esclaves"), drames bourgeois ("La femme fidèle") et aventures romanesques ("Le Prince travesti"), il sonde avec finesse l'âme humaine. Certains diront même que la comédie de Marivaux est à Racine ce que la caresse est au poignard : une analyse aussi aiguë, mais douce dans ses résolutions. Ce n’est donc pas un hasard si ses chefs-d’œuvre — "Le Jeu de l’Amour et du Hasard", "Les Fausses Confidences" — continuent d’illuminer les scènes françaises aujourd’hui encore.

En quelque sorte, Marivaux incarne un pont entre la tradition classique et l’élan romantique qui fleurira plus tard chez Musset et Giraudoux. Sa modernité tranquille reste, sans forcer le trait, terriblement contemporaine.

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